La préparation du pae'ore
1. COUPE de 3 ou 4 feuilles en bas. On glisse le couteau entre les feuilles et le tronc et l’on sectionne, quitte à couper un peu du tronc. Ensuite, un coup sec permet une coupe nette et régulière de l’extrémité des feuilles. La nervure est retirée. On attache, ensuite, les feuilles en les tressant (patere).
2. SECHAGE à l'air libre, pendant 2 semaines, suspendu à l'abri de la pluie et de l'humidité qui sont deux facteurs néfastes pour la qualité de la feuille. 3. SECHAGE sur l'herbe, environ une semaine, en plein soleil jusqu'à ce qu'elles perdent leurs légères traces rouges.
4. MISE EN ROULEAU autour de la main gauche dans le sens de l'aiguille d'une montre puis dans le sens inverse. On obtient des rouleaux de feuilles vertes (pipita ou taputu rauoro) avec 80 à 90 feuilles plus ou moins régulier, d’environ 40 cm de diamètre.
5. BLANCHIMENT possible dans une marmitte avec de l'eau, du citron (taporo popa’a), quelques feuilles de papayer et du savon de Marseille pendant 2 ou 3 heures.
À Rurutu et Rimatara, ce travail est une affaire de famille, en effet, tous les habitants du village sont sollicitées pour participer à cette tâche. Les rouleaux de feuilles séchées et blanchies sont souvent vendus aux artisans du marché de Papeete qui réalisent ensuite les tressages.
Voir la préparation du pae'ore
Les techniques de tressage du pae'ore
Apprendre à faire une anse de sac à main en pandanus :
Apprendre à faire un éventail en pae'ore
La bible des tressages polynésien au Musée de Tahiti
Le Musée de Tahiti et des îles conserve dans ses réserves un livre du 19ème siècle qui répertorie des centaines de motifs de tressage polynésien. Sur des dizaines de pages épaisses, plus de 160 bandes de tressage ont été minutieusement créées dans cet ouvrage datant de 1880 et qui est l’œuvre de jeunes élèves de l’école Charles Vienot. La variété des matériaux utilisés, la qualité des réalisations et la palette de motifs de tressage témoignent d’une dextérité et d’une tradition qui s’est perpétuée fidèlement jusqu’à nos jours. L’œuvre constitue un formidable garant de la mémoire polynésienne et est d’une grande richesse pour son patrimoine. Pour des raisons de conservation, l’ouvrage a été retiré des salles d’exposition afin d’être protégé dans les réserves. Il en ressortira dans quelque temps, mais probablement sous une nouvelle forme ; celle d’un livret numérisé, afin de le rendre accessible à tous tout en le laissant à l’abri. A suivre !
Voyager avec un objet en pandanus
Transporter un panier ou un chapeau tressé en pandanus en dehors de la Polynésie française est autorisé, à condition d’être en mesure de présenter aux douanes internationales un certificat phytosanitaire attestant de son assainissement (insectes et champignons). Celui-ci doit être réalisé au service de biosécurité de Motu Uta, qui effectuera une désinfection de vos produits. Horaires et tarifs : www.biosecurite.gov.pf / 40 54 45 85
En savoir plus
Retrouvez le dossier "L'or des îles australes, le pandanus" du Magazine Air Tahiti - Juin 2013
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