Affichage des articles dont le libellé est Coraux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Coraux. Afficher tous les articles

Les cnidaires


1. Quels sont les animaux regroupés dans cette famille ?
Cet embranchement regroupe des espèces ayant des aspects différents et des formes variées : méduses, coraux et anémones.

2. Qu’est-ce qui les rapproche ?
L'appellation cnidaire vient du grec ancien knidê « ortie », faisant allusion aux cellules urticantes caractéristiques de ces animaux (les cnidocytes ou cnidoblastes). Les cnidaires existent sous deux formes : les formes fixées ou polypes (coraux, anémones de mer) et les formes libres (méduses).

3. Comment les méduses se nourrissent-elles ?
Elles ont un corps gélatineux et translucide qui se contracte et se dilate, se faisant ainsi porter par le courant. Leur corps est bordé de filaments couverts de cellules à venin. Ces cellules peuvent ainsi capturer le plancton dont elles se nourrissent.

4. Les anémones peuvent-elles se déplacer ? 
Les anémones n’ont pas de squelette. Elles se fixent avec un pied mais peuvent se déplacer ou se couper en deux.

5. De quoi se nourrissent les cnidaires ?
La plupart des cnidaires sont carnivores. Ils se nourrissent de proies venant au contact de leurs tentacules. Ils les laissent onduler dans le courant et elles immobilisent les proies grâce à leurs cnidoblastes pouvant produire des toxines. Les tentacules apportent ensuite la proie vers la bouche.

6. Comment se reproduisent-ils ?
Les spermatozoïdes du mâle sont libérés dans son “estomac” avant d’être éjectés dans l’eau. La femelle garde ses ovules dans son “estomac”. La femelle ingurgite les spermatozoïdes portés par les courants marins et la fécondation va avoir lieu à l’intérieur même de l’estomac de la femelle. Les œufs ainsi créés donneront naissance à des larves appelées planulas. Les planulas vont grandir jusqu’à pouvoir nager toutes seules en pleine mer. La planula se métamorpose en polype avec des tentacules ou se transforme pour devenir une méduse.

7. Quelles sont les relations particulières que les cnidaires sont capables de créer?
On connaît une relation symbiotique chez certains cnidaires (voir aussi fiche : les coraux) Les polypes coralliens vivent en association symbiotique avec les zooxanthelles. Celles-ci favorisent par exemple la précipitation du carbonate de calcium et l’élaboration du squelette constituant les récifs coralliens. En contrepartie, le cnidaire offre une protection à son endosymbiote.
La relation entre l’anémone de mer et le poisson clown est un exemple d'association de type mutualiste. Un mucus protecteur sur le corps du poisson lui permet de tolérer le venin produit par l’anémone. Le poisson trouve un abri au sein de l’anémone. En contrepartie, le poisson clown peut servir de leurre pour attirer des proies vers l’anémone.

8 Quels sont leurs dangers pour l’homme?
Les cellules des cnidaires sont urticantes et provoquent des brûlures. Les coraux de feu sont les plus redoutables.
Les méduses sont redoutées par les baigneurs. Il faut éviter de se baigner lorsqu’il y en a. Il est aussi préférable de ne pas les toucher.

9 Quels sont les prédateurs des cnidaires?
Ce sont les tortues et les thons qui sont amateurs de méduses. Les polypes des coraux sont aussi appréciés par les étoiles de mer et des poissons chirurgiens par exemple.

 Genres observés à la Pointe des Pêcheurs
1 : Acanthastrea ; 2a : Acropora sp. ; 2b : Acropora sp. ; 3 : Cyphastrea ; 4 : Leptastrea ;            5 : Lobophyllia ; 6 : Millepora; 7 : Montastrea ; 8 : Montipora ; 9 : Napopora ; 10 : Pavona ;  11a : Pocillopora damicornis ; 11b : Pocillopora sp. ; 12 : Porites ; 13 : Psammocora ;
14 : Synarea ; 15 : Astreopora ; 16 : Fungia ; 17 : Herpolitha ; 18 : Stylocoeniella.

© CRIOBE

Les coraux


1. Les coraux sont-ils des animaux, des végétaux ou des minéraux ?
Comme les méduses, les anémones de mer ou les gorgones, les coraux sont des cnidaires.
L’embranchement des cnidaires regroupe des animaux invertébrés qui sont presque tous marins. Ils sont caractérisés par le fait qu’ils possèdent sur leurs tentacules des cellules urticantes ou piquantes, qu’on appelle  cnidocystes ou nématocystes.
Les coraux existent sous diverses formes. En effet, on parle de coraux durs ou mous, de coraux solitaires ou qui vivent en colonies.

2. Qu’est-ce que le corail dur ?
Le corail dur désigne couramment les espèces qui construisent les récifs coralliens tropicaux et qui se nomment les madréporaires ou scléractiniaires. Ces organismes vivent en colonies. Un corail (une colonie) est composé de nombreux polypes (animaux). Ils vivent en symbiose avec des algues microscopiques (les zooxanthelles) et fabriquent un squelette externe calcaire pour se protéger.

3. Qu’est-ce qu’un polype corallien ?
Le polype corallien est un animal qui a un corps mou de forme cylindrique. Il peut mesurer de quelques millimètres à plusieurs centimètres selon les espèces. Les parois de ce cylindre délimitent une cavité qui possède un orifice unique. Ce dernier cumule les fonctions de bouche et d’anus. Il est entouré d’une ou de plusieurs couronnes de tentacules. Selon les espèces, les polypes peuvent vivre seuls ou en colonies.

4. Que sont les zooxanthelles ?
Certaines espèces de coraux vivent en association (symbiose) avec des algues microscopiques, les zooxanthelles. Ces algues ont besoin de lumière pour vivre et pour produire de l’oxygène ainsi que d’autres particules alimentaires, qui sont utilisées par les coraux pour se nourrir.
Ces algues microscopiques vivent dans les cellules des polypes. Elles possèdent des pigments de différentes couleurs, qui sont à l’origine de la couleur des coraux. En effet, le blanchissement des coraux est dû à la perte des zooxanthelles.

5. Quel est le taux de croissance des coraux ?
La croissance des coraux est très variable d'une espèce à une autre. En effet, les coraux branchus comme ceux du genre Acropora ou encore du genre Pocillopora ont une croissance plus rapide que ceux de forme massive tel que le genre Porites. La croissance des coraux branchus se traduit essentiellement par l'accroissement des branches dont la longueur varie, d’un centimètre à plus de 20 centimètres par an, chez certains Acropora. En revanche, chez les coraux massifs comme les Porites, la croissance est de l'ordre de quelques millimètres par an. Elle est généralement uniforme sur toute la surface de la colonie (croissance en volume).

6. Comment les coraux se nourrissent-ils ? 
Les coraux qui ont des zooxanthelles, se nourrissent essentiellement des particules alimentaires produites par leurs algues symbiotiques. Ceux qui n’ont pas de zooxanthelles, vivent de la capture d’organismes planctoniques.
Selon les espèces, la capture des proies ou des particules peut se faire de différentes manières. Soit les proies sont paralysées par les cellules urticantes situées sur les tentacules, puis acheminée vers la bouche, soit elles sont piégées par des filets ou filaments à mucus. Certaines espèces combinent ces deux premières techniques. D’autres espèces utilisent des organes digestifs qu’ils peuvent éjecter pour permettre une digestion externe.

7. Comment se reproduisent les coraux de manière sexuée ?
La plupart des coraux constructeurs de récifs sont hermaphrodites. Ils produisent des gamètes mâles et femelles qui, après fécondation, donneront des œufs. Pour la majorité d’entre eux, les gamètes sont émis dans le milieu et la fécondation est externe. Pour les autres, seuls les spermatozoïdes sont émis dans le milieu. Ceux-ci vont au contact des ovules d’un autre polype ; la fécondation est alors interne. L’œuf va se développer pour donner une larve appelée planula. Elle   séjournera plus ou moins longtemps dans la colonne d’eau puis se fixera sur le récif pour se métamorphoser en un nouveau polype.

8. Comment se reproduisent les coraux de manière asexuée ?
Lorsque les conditions du milieu le permettent, les coraux peuvent se reproduire par voie asexuée. Cette reproduction asexuée peut se faire par bourgeonnement ou par fission. Ce type de reproduction est relativement fréquent dans la nature. Il est dû à l’action des vagues, des tempêtes, parfois à l’action des poissons qui se nourrissent de coraux.

9. Peut-on bouturer les coraux ?
Comme pour les plantes, il est possible de bouturer les coraux. La casse d’un ou de plusieurs morceaux d’une colonie corallienne peut alors donner naissance à une nouvelle colonie. La fragmentation s’opère plus facilement chez certaines formes de coraux, comme les branchus ou les tabulaires, en raison de la fragilité de leur structure. Le bouturage des coraux est utilisé comme un moyen de restauration des récifs.

10. Comment les coraux se battent-ils pour leur place sur le récif ?
Les coraux doivent lutter pour se faire une place au niveau des récifs. En effet, ils sont en compétition pour l’espace et la lumière avec d’autres organismes, comme les éponges et les algues, mais également avec d’autres espèces de coraux ou parfois des coraux de la même espèce. Pour garder leur place ou pour coloniser de nouveaux espaces, ils ont développé différentes stratégies qui consistent à grandir plus vite, à sécréter des substances toxiques ou à utiliser des tentacules répulsives ou de filaments détournés de leurs fonctions digestives.


En 2012, une étude du milieu a permis de mesurer l’état de santé des ressources à la Pointe des Pêcheurs. Bien qu’en bonne santé, la zone doit toutefois rester sous surveillance. Il ne faut pas que les activités humaines la détériorent. Préservons les nombreux services que procurent  ces organismes pour toutes sortes d’êtres vivants dont l’homme !


Les récifs coralliens


`

1. Quand  les récifs coralliens sont-ils apparus ?
Les récifs sont apparus sur terre il y a plus de 500 millions d’années. Ils ont changé  et évolué aux cours des différentes ères géologiques. Les ancêtres des coraux sont apparus à l’ère secondaire, au trias, il y a environ 230 millions d’années, comme les dinosaures.

2. Que sont les récifs coralliens ?
Les récifs coralliens sont les plus grandes structures construites par des êtres vivants. Ils sont bâtis par des polypes qui vivent en colonies, avec l’aide de leurs zooxanthelles (des algues microscopiques) qui vivent en association avec eux. En effet, les polypes sécrètent des squelettes calcaires externes qui perdurent après leur mort et sur lesquels d’autres polypes se développeront. L’accumulation des squelettes de coraux et ceux d’autres organismes, forme les récifs coralliens.
Il existe différents types de récifs coralliens : les récifs frangeants, les récifs barrières, les atolls et les récifs plateformes (ou bancs récifaux).

3. Les récifs sont-ils uniquement construits par les coraux ?
Les coraux ne sont pas les seuls organismes marins à constituer le récif. En effet, d’autres êtres vivants interviennent pour augmenter la taille du récif et le consolider. Les algues calcaires encroûtantes, les mollusques, les vers et certaines éponges contribuent à l’édification des récifs coralliens. 

4.  Pourquoi les récifs coralliens ne se développent-ils qu’à certains endroits ?
Les coraux n’aiment pas les eaux douces et ne vivent que dans des eaux dont la salinité se situe aux environs de 35‰ (c’est pour cela qu’il n’y en a pas aux embouchures des rivières). Ils préfèrent les eaux dont la température se situe autour de 25°C. Ils ont également besoin de lumière pour leurs zooxanthelles. La profondeur à laquelle on peut les trouver varie donc en fonction de la pénétration de la lumière dans l’eau. Ils ne peuvent pas vivre dans des eaux trop chargées en particules de terre ou de sable, car ces particules “étouffent” les coraux en obstruant leur système de capture et réduisent également la quantité de lumière disponible pour les algues symbiotiques (voir fiche  “algues”).

5. Les récifs coralliens se trouvent-ils exclusivement dans les zones tropicales ?
Il existe dans les eaux froides, sombres et parfois à plus de 1000 mètres de profondeur, des écosystèmes semblables en de nombreux points au milieu tropical qui servent de refuge à des milliers d’espèces (poissons, vers, mollusques, crustacés, etc.). Ces récifs  d’eaux froides sont notamment formés par des coraux durs, qui n’ont pas de zooxanthelles. Ils appartiennent à l’ordre des scléractiniaires comme les coraux composant les récifs coralliens tropicaux.

6. Quels rôles jouent les récifs pour les animaux marins ?
Les récifs coralliens jouent des rôles très importants pour de nombreuses espèces animales et végétales. En effet, ils leur servent d’abri où elles peuvent se cacher de leurs prédateurs et se reposer. Ils offrent des nourritures variées qui pourront satisfaire les organismes herbivores, carnivores ou encore corallivores. Ils servent également de zones de frai ou frayère : zones où des poissons, des crustacés, des mollusques viennent se reproduire, ou de nurseries pour les juvéniles de nombreuses espèces.

7. Quels rôles jouent les récifs coralliens pour les hommes ?
Les récifs coralliens sont importants pour les hommes. En effet, ils protègent les côtes de l’érosion, en agissant comme des brise-lames. Ils constituaient des sources de matériaux, aujourd’hui interdits, employés pour la réalisation des structures routières, portuaires et des maisons. De plus, ils hébergent une source de nourriture, et notamment de protéines, pour des millions de personnes. Ils contribuent également au développement de l’économie par le biais du tourisme, de l’aquaculture, de la pêche et d’autres activités. Enfin, ils présentent un intérêt pour la médecine, car certaines substances produites par des organismes récifaux pourraient être efficaces dans la lutte contre le cancer et la douleur.

8. Quels phénomènes naturels  menacent les récifs coralliens ?
 Les récifs coralliens sont soumis à de nombreuses pressions d’origine naturelle. Parmi elles, nous pouvons citer  l’invasion des taramea et les changements climatiques, qui entraînent une augmentation de la teneur en gaz carbonique dans l’atmosphère. Ce dernier phénomène provoque une acidification des océans et une augmentation probable de leur température avec leurs conséquences associées que sont les tempêtes et les cyclones.

9. Quelles actions de l’homme menacent les récifs coralliens ?
Les récifs coralliens sont des écosystèmes riches mais fragiles et menacés par l’homme. Parmi les menaces nous pouvons citer la surpêche, l’utilisation de techniques de pêche destructrices, la pollution des eaux, la sédimentation, les travaux d’aménagement, la réalisation de remblais en zone littorale, l’extraction de matériaux coralliens, le développement du tourisme et l’introduction de nouvelles espèces envahissantes.

10. Qu’est-ce qu’un récif artificiel ?
Un récif artificiel est une structure fabriquée par l’homme, à base d’épaves, de bétons ou de blocs naturels, qui est immergée dans un but de recherche scientifique, de protection physique des côtes, de restauration récifale, de production halieutique ou de loisirs. Son principe repose sur la capacité naturelle de certaines espèces qu’on appelle pionnières (algues, invertébrés) à coloniser de nouveaux substrats, permettant l’installation progressive d’autres espèces et créant ainsi un nouvel écosystème. Ce sont des outils pour la gestion des ressources.


En 2012, une étude du milieu a permis de mesurer l’état de santé des ressources à la Pointe des Pêcheurs. Bien qu’en bonne santé, la zone doit toutefois rester sous surveillance. Il ne faut pas que les activités humaines le détériorent. Préservons les services que nous procurent les récifs. Ne détruisons pas ce que la nature a mis des millénaires à construire ! 


En savoir plus :
IFRECOR : Explications sur les récifs coralliens
IFRECOR : Menaces sur les recifs
IFRECOR : Guide du lagon polynesien