1. Comment le lagon se retrouve-t-il pollué ?
La pollution du lagon est due à des rejets directs. Les riverains, les pêcheurs ou les navigateurs peuvent en être à l’origine, mais les déchets se retrouvent dans le lagon, le plus souvent, de manière indirecte par l’écoulement des eaux usées ou des eaux fluviales (rivières).
2. Quelles sont les pollutions visibles?
Les pollutions visibles sont tous les déchets dits “solides” : papiers gras, couches pou bébés, cannettes, bouteilles, batteries, déchets végétaux; tout ce qui devrait se trouver dans les bacs verts ou gris, ou qui devrait être amenés dans des bacs spécifiques. Depuis sa création en 1997, la SEP (Société Environnement Polynésien), diffuse ces messages (www.sep.pf).
3. Quelles sont les pollutions invisibles?
Les pollutions invisibles sont celles qu’on ne voit pas forcément mais qui causent des dégâts importants. Ce sont les produits chimiques ou les apports terrigènes (la terre qui se retrouve dans le lagon par le biais des rivières). On ne pense pas souvent à celles-ci et pourtant elles sont les plus nocives pour la bonne vie du lagon.
4. Que peut-on faire pour réduire la pollution ?
On trie les déchets et on utilise les poubelles pour préserver la beauté de nos îles et surtout pour ne pas polluer le lagon, notre fragile garde-manger .
5. Où vont nos déchets une fois dans les poubelles ?
Les déchets des bacs verts et gris des communes de Puna’auia et Pâ’ea sont transportés à la station de transfert de la Punaru’u. Ils sont acheminés vers le Centre de Recyclage et de Transfert de Motu Uta (CRT) pour le bac vert, où ils sont conditionnés pour être expédiés vers des usines de recyclage en Asie. Depuis l’année 2000, 35 000 tonnes de déchets ont été collectées. Les déchets du bac gris sont conduits vers le Centre d’Enfouissement Technique (CET) de Pa’ihoro où ils sont enterrés dans des “casiers” étanches pour éviter la pollution des sols. Cette installation moderne a été inaugurée pour durer jusqu’en 2023.
6. Pourquoi recycler les déchets?
Pour éviter de trop enfouir des déchets et aussi pour leur donner une deuxième vie, on les met dans le bac vert. Ils sont recyclés pour devenir de nouveaux produits. On économise ainsi des matières premières.
7. Quelles sont les conséquences de la pollution sur le lagon?
Les produits chimiques, en particulier les engrais, les nitrates et la potasse sont appréciés par les algues qui prolifèrent dans notre lagon et qui, ainsi, détruisent l’équilibre et la diversité des ressources du lagon.
8. Que pourrait-on faire contre cette pollution invisible?
Il faudrait que les lois de construction soient respectées et appliquées. Les remblais devraient être stabilisés. Les immeubles et les nouvelles constructions en montagne devraient respecter les obligations de curer leurs bassins de décantation. Pour le moment, lors des fortes pluies, les rivières charrient de la terre qui se dépose sur les coraux de notre lagon et les étouffe.
9. A quoi sert le tout-à-l’égoût?
La commune de Puna’auia, grâce à des financements européens, continue à installer des réseaux de collecte des eaux usées dans toutes les servitudes. Ainsi elles ne sont pas déversés dans le lagon mais sont rejetées, après leur traitement, au delà de la barrière récifale. Ce programme d’assainissement a commencé en 1994 et doit se poursuivre encore plusieurs années.
De plus, si nos ordures étaient jetées dans la nature, elles ne se dégraderaient que très lentement. Notre passage sur terre laisserait des traces de ce que nous avons consommé à nos enfants, et même arrière-arrière-petits-enfants.
Toutes les associations de protection de l’environnement ramassent des déchets. Ce n’est pas leur vocation ni celle des enfants des écoles de faire ces actes citoyens. Elles réclament des polices vertes dotées du pouvoir de verbaliser mais tout cela ne serait pas nécessaire si chacun comprenait son rôle. Malheureusement certaines habitudes ont la vie dure...
Je m’engage à utiliser les poubelles vertes ou grises pour trier et jeter mes déchets et à utiliser les bacs spécifiques pour les huiles, les piles, les batteries et le verre.
Je m’engage à éviter d’utiliser des engrais chimiques en donnant des engrais organiques à mes plantes: algues, compost végétal, taramea, restes de poisson.
Je m’engage à communiquer mes convictions autour de moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire