La chaine alimentaire


1. Qu’est-ce qu’une chaîne alimentaire ?
Une chaîne alimentaire est formée d’une succession de liens qui existent entre certains organismes vivants. Dans cette chaîne, les êtres vivants s’alimentent de ceux qui les précèdent. Par exemple, les algues sont consommées par les porcelaines (poreho), qui sont à leur tour mangées par les poulpes (fe’e), qui sont, quant à eux, cuisinés par l’homme. Chaque organisme est donc le maillon d’une chaîne, mais il peut aussi faire partie de différentes chaînes alimentaires.
Au niveau des récifs coralliens, il existe une multitude de chaînes alimentaires qui forment un réseau très complexe appelé le réseau trophique.

2. Quelles sont les 3 catégories d’organismes constituants une chaîne alimentaire ?
Une chaîne alimentaire résulte de relations entre 3 catégories d’êtres vivants : les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs.

3. Quels sont les producteurs?
Les producteurs sont les organismes qui sont à la base de la chaîne alimentaire. Ils constituent donc le premier maillon de cette chaîne. Les producteurs sont capables de produire leur matière organique ou aliment à partir de matière minérale (comme le CO2, ou dioxyde de carbone, et l’eau), en utilisant comme source d’énergie la lumière du soleil, par le biais d’un phénomène appelé la photosynthèse.
Au niveau des récifs coralliens, les organismes producteurs sont les algues, les plantes marines qui forment des herbiers, le plancton végétal (ou phytoplancton) et les zooxanthelles qui vivent en association avec les coraux.

4. Quels sont les consommateurs primaires?
Les consommateurs ne sont pas capables de produire seuls leur matière organique. Les consommateurs primaires mangent les organismes producteurs et fabriquent leur matière organique à partir de celle d’autres êtres vivants.
Au niveau des récifs coralliens, ce sont des organismes herbivores qui se nourrissent de végétaux, ou des omnivores qui se nourrissent de végétaux et d’animaux. Ils constituent le second maillon de la chaîne alimentaire. Il est possible de citer comme consommateurs primaires, différents êtres vivants, par exemple les oursins, certains mollusques comme les porcelaines, certains poissons chirurgiens (manini, maito) et les poissons perroquets (uhu, pa’ati).

5. Quels sont les consommateurs secondaires?
Les consommateurs secondaires mangent les consommateurs primaires. Ils peuvent être des organismes filtreurs (qui se nourrissent de zooplancton et de particules en suspension dans l’eau de mer) comme les vers ; des organismes détritivores qui se nourrissent de matières organiques tirées d’animaux ou de végétaux morts comme certains crustacés (crevettes, crabes) ou concombres de mer ; ou encore des organismes carnivores qui se nourrissent d’animaux comme certains échinodermes (taramea) et des poissons (barracudas, carangues).
Qu’est-ce qu’un niveau trophique ?
Les êtres vivants sont les maillons d’une chaîne alimentaire. Ils peuvent occuper différents niveaux trophiques. Ainsi, les producteurs sont au premier niveau, les consommateurs primaires (herbivores et omnivores) et secondaires (omnivores et carnivores) respectivement au niveau 2 et 3, mais il y a des niveaux supérieurs 4, 5, jusqu’au sommet de la chaîne où se trouvent les super-prédateurs.

 6. Quels sont les super-prédateurs ?
Les super-prédateurs sont des organismes carnivores qui se trouvent tout en haut de la chaîne alimentaire et qui n’ont que de rares prédateurs. Au niveau des récifs coralliens, il est possible de citer comme exemple le requin tigre ou le requin marteau mais aussi l’homme ! Les super-prédateurs jouent des rôles importants pour l’équilibre des écosystèmes. En effet, lorsqu’ils disparaissent, certaines espèces deviennent alors trop abondantes et ces proliférations entraînent des perturbations et des réactions en chaîne qui nuisent à la biodiversité.

7. Quels sont les décomposeurs?
Les décomposeurs, au niveau des récifs coralliens, sont les bactéries. Elles transforment la matière organique d’organismes végétaux ou animaux morts, en matière inorganique, qui pourra être réutilisée par des organismes producteurs. Ces décomposeurs ont un rôle important, car ils participent au recyclage de la matière organique et permettent de « nettoyer » l’environnement.

8. Qu’est-ce que la bio-accumulation ?
Les activités humaines libèrent des substances chimiques (pesticides, métaux lourds) dans l’environnement et elles favorisent également l’apparition d’autres phénomènes comme le développement d’algues toxiques. Les substances chimiques sont absorbées par les organismes vivants, qui ne peuvent pas les éliminer et qui les concentrent progressivement dans leurs tissus. C’est ce qu’on appelle la bio-accumulation. Ainsi, plus on avance dans la chaîne alimentaire, plus les concentrations de certaines substances chimiques sont importantes, et peuvent être néfastes pour les prédateurs des niveaux supérieurs, dont fait partie l’homme. Ce phénomène explique pourquoi certaines espèces de poissons carnivores des récifs coralliens présentent un risque plus important comme celui de la ciguatera.

 9. Y a-t-il des pertes d’énergie le long de la chaîne alimentaire ?
Il y a des transferts d’énergie le long de la chaîne alimentaire entre les différents niveaux trophiques, mais aussi des pertes. En effet, quand un animal se nourrit, une partie de l’énergie de ses aliments est perdue. Ainsi, il faut 1000 kg de plancton végétal pour produire 100 kg de plancton animal herbivore (consommateur primaire), qui, quant à lui, nourrit 10 kg de zooplancton carnivore (consommateur secondaire), qui à son tour, nourrit 1 kg de poissons par exemple, (consommateur tertiaire).

Le projet de l'association
Depuis sa création en 2008, l’association avance à petits pas. Elle veut atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé, à savoir réhabiliter le lagon à l’aide d’un programme. Pour mieux le connaître, une  étude du milieu a été réalisée en 2012, grâce au soutien financier du  CRIOBE, de l’entreprise EDT et du programme TE ME UM. 

Conception et crédit photographique : F. Besson
Schéma A.Te Mana o te Moana
Rédaction : Magali Verducci - Heremoana consulting

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire