Le cimetière Nu'uroa


1. Que signifie le mot cimetière?
Du grec ‘koimêtêrion’, ce mot signifie “l’endroit où l’on dort”. Le rite chrétien lié à la mort par enterrement du corps s’est substitué à l’enterrement des corps dans les marae ou à l’exposition des crânes sur les autels des marae dans la société  des anciens Polynésiens. 

2. De quand date le cimetière?
Le cimetière de la Pointe des Pêcheurs, Nu’uroa, à Puna’auia est un lieu historique datant de 1819.  Y sont enterrées depuis le XIXème siècle quelques célébrités polynésiennes dont nous allons évoquer le souvenir. Les missionnaires sont évoqués sur cette page.  

3. Quels sont les personnages qui ont marqué l’histoire de Tahiti?
Teriieroo a Teriierooiterai, chef tahitien né à Puna’auia, est nommé instituteur à Papeno’o où il s’occupe d’agriculture et de pêche. Il est ensuite nommé au conseil du gouvernement. Bon orateur,  il est chargé des discours officiels. Teriierooiterai dit Pae Tane a aussi été nommé chef du district de Puna’auia en 1885 par le gouverneur. Il était ainsi reconnu comme une personne intègre et zélée.
Fortuné Teissier est l’un des derniers informateurs importants de la commune Ses renseignements figurent dans de nombreux ouvrages. 
Teuira Maruhi, pasteur, a sauvé son régiment à Bir-Hakeim pendant la Deuxième Guerre mondiale. 
Le guérisseur Tiurai 
Martial Sage était connu comme un excellent restaurateur installé au débouché de la vallée de la Punaru’u. Une de ses filles, Victoire, épousa Alexandre Stein. Les familles tahitiennes natives de Nu’uroa Teharuru, Tehuritaua, côtoient celles des Européens comme les Brander, descendant de John, grand commerçant, ceux du consul Georges Miller ou de Pierre Brothers, un chasseur reconnu dans la vallée de la Punaru’u.
Adolphe Sylvain arriva à Tahiti en 1946 pour monter un studio de photographie au centre Vaima. Celui-ci  brûla en 1969, emportant ainsi beaucoup de témoignages. 
Joseph Alfonsi, ingénieur des travaux publics, auquel on doit de nombreux ponts et bâtiments, dont l’Assemblée Territoriale
Jacques Laigret, médecin et directeur de l’ORSTOM, puis de l’institut Malardé et directeur de la Santé ;  
Marc Darnois,  le journaliste-navigateur qui dirigeait le poste de la radio dans les années 1970 ;  Philippe Mazellier, journaliste et fondateur en 1964 du journal “La Dépêche de Tahiti” 
Paul Moortgat, dentiste, qui fut président de la SEO
Pierre Dilhan, peintre sur velours à Puna’auia
Et enfin  la chanteuse Emma Terangi.

4. Aimez-vous ce lieu ?
Entre la terre et l’océan, ce paisible cimetière est bercé au son des vagues.  Des personnalités de toutes époques s’y côtoient. Aujourd’hui,  les jeunes s’y retrouvent pour y faire des sports de glisse. Le cimetière est ombragé de frangipaniers qui distillent un doux parfum. Fréquenté surtout pendant les semaines du mois d’octobre, il est resplendissant à la Toussaint. Les familles suivent encore le rituel de repeindre les tombes, de répandre du sable blanc et de les orner de fleurs naturelles. 

5. Y a-t-il d’autres lieux de repos éternel à Puna’auia ?
Le cimetière catholique de Saint-Etienne au PK 12 et celui de Nu’uroa deviennent trop petits. On estime à des centaines, le nombre de concessions attribuées à Nu’uroa. La population de Puna’auia a beaucoup augmenté.  La ville de Puna’auia a d’abord acheté un terrain pour l’agrandissement de Nu’uroa. Elle a aussi fait aménager un nouveau lieu sur la terre Te Vaitavere. Les travaux sont finis et livrent environ 160 concessions. 

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