Le musée de Tahiti et des Iles

Le Musée de Tahiti et des îles est un lieu sécurisé dans lequel sont rassemblés des objets authentiques provenant de temps anciens. Présentées dans différentes salles, les collections sont regroupées de manière à ce que le visiteur prenne conscience de l’histoire qui a été vécue par les habitants de Polynésie. Ces objets sont montrés dans les salles d’exposition permanente.

Est-ce que l’on propose aussi des expositions dans le musée ?
Notre musée possède aussi une salle d’exposition temporaire.

Quelles sont les salles importantes du musée ?
Quatre salles et un abri à pirogue permettent de présenter les objets les plus remarquables de la civilisation polynésienne et de l’histoire moderne (voir le plan thématique sur les ressources marines et leur exploitation par les Polynésiens page 2).

De quelles manières les objets sont-ils mis en valeur ?
Dans certaines vitrines les objets sont exposés dans des reconstitutions. Dans d’autres vitrines, une explication illustrée accompagne les objets. Tout ce qui est montré est répertorié et classé.  Un cartel définit la provenance de l’objet et son archipel, il peut aussi indiquer les matières utilisées et le propriétaire.

Comment ces objets sont-ils parvenus dans le musée?
Les objets parviennent de différentes manières dans un musée.
Des collectionneurs ou des sociétés qui ont consacré leur temps à rassembler des objets, donnent pour toujours ou déposent pour un certain temps leurs propres collections. C’est le cas de la Société des Etudes Océaniennes  qui a constitué le fonds du musée de Papeete. Parfois les objets proviennent de fouilles archéologiques dans lesquelles ils ont été découverts. Parfois encore, ils sont achetés par le Pays pour compléter les collections.

Est-ce que le musée a acheté des objets ?
C’est aussi ce qui peut se produire. A l’étranger des galeries spécialisées proposent des objets très rares qui sont vendus aux enchères. Il faut que le musée ait suffisamment d’argent pour acheter ces pièces. C’est le cas du tabouret de Omai qui fait partie des objets les plus remarquables du musée.

Mais comment ce tabouret  a-t-il été conservé ?
Fils d’un ra’atira, Ma’i (Omai), lors du second voyage du capitaine Cook, en 1773, est parti en Angleterre avec ses effets personnels, dont le tabouret. À son départ d’Europe, il offrit son tabouret comme cadeau d’adieu à son protecteur, le  capitaine Furneaux.  Cet objet a été bien conservé et il a été acquis par le musée, lors d’une vente aux enchères à la galerie Christie’s, en 1985. 

Pourquoi est-il plus fréquent de voir des objets en pierre ?
La pierre est fragile mais résiste au temps, c’est une matière inorganique. Le bois subit les attaques de toutes sortes d’insectes, dont les termites, et il est rare de trouver en bon état, de vieux objets en bois. Cependant, des objets ont été retrouvés dans des sites ennoyés ou marécageux, car l’eau permet la conservation du bois. 

Comment fait-on pour conserver des objets ?
Maintenant on peut utiliser de nombreux produits chimiques pour arrêter la dégradation des matériaux. Parfois, il faut envoyer des objets en Europe pour qu’ils y subissent des traitements spéciaux.

Pouvez-vous présenter des objets emblématiques du musée ?
- Les éventails, tâhiri, sont très fragiles. C’étaient des objets d’apparât et de pouvoir détenus par les chefs et cheffesses. 
- Le to’o est le réceptacle du Dieu. Réalisé en tresses de bourre de coco, il contient une baguette en bois de ’aito symbolisant le Dieu et des plumes rouges.   Son pouvoir est très puissant  et il a été l’objet de nombreuses guerres. 
- Le pilon, penu, servait dans les cuisines mais parmi ceux qui sont au musée, certains  sont des objets d’apparât. Ce penu cérémoniel de Maupiti a longtemps servi de logo au musée. 
- La pirogue,  (page 1) va’a n’était pas taillée dans des troncs mais constituée de planches cousues avec du nape et calfatées avec de la gomme de ’uru mélangée à des fibres de bourre de noix de coco ou de la chaux fabriquée à partir du corail. Cet assemblage était recommandé car il donnait de la flexibilité à l’embarcation. 
- Le tabouret, pâ nohora’a matahiapo, de Omai est un insigne de pouvoir. Seuls les chefs de famille pouvaient s’asseoir sur ces  sièges. 

L’association Tamari’i Pointe des Pêcheurs et le Musée de Tahiti et des Iles -Te Fare Mahana, proposent de vous guider pour découvrir la richesse du musée de Puna’auia inauguré en 1977.

Depuis le mur du Musée, la mer et Moorea se laissent contempler :


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire